Samedi 1er février 2003, le maire et moi étions conviés à l’AG de cette association, créée à l’initiative des maires de St-Fargeau Ponthierry (77), Talange (57), Lavoncourt (70) et la Rochelle (17).
Le but : trouver un moyen citoyen de faire baisser les lamentables chiffres de "l’insécurité routière".
Allant dans le sens des aménagements des entrées de notre village et de la réunion publique du CCAS, nous y sommes allés en gardant naturellement notre esprit critique grand ouvert : il ne s’agissait pas de cautionner une association fondée sur le tout répressif.
Nous avons rapidement été rassurés : la formation et l’information sont les deux axes les plus importants, avec en plus l'espoir de faire infléchir l'Etat vers un partage plus important des droits et devoirs quant à la sécurité routière.
Actuellement, environ cinquante communes de toutes tailles ont la volonté d'adhérer, elles attendaient en fait de connaître le montant de la cotisation. Pour une commune comme Champeaux, cela revient à 40 € par an, soit moins de 5 centimes d’Euro par habitant !
Les moyens d’actions, s’ils sont encore limités, permettent de mettre en commun l’expérience déjà acquise en termes de communication (les collégiens de St-Fargeau ont élaboré une campagne pour faire cesser la spirale infernale qui avait fauché sept jeunes en huit mois sur les routes de la ville... Les écoliers de la Rochelle reçoivent un journal, qui leur permet de toucher aussi les familles...), de moyens de pression sur les pouvoirs publics (faire appliquer la Loi concernant l’usage de terrains sécurisés hors route pour faire passer le BSR (brevet de sécurité routière), obligatoire pour rouler de 14 à 16 ans sur un véhicule à moteur... Ou toucher la TVA sur les travaux de sécurité routière engagés par les communes sur les nationales ou départementales sur lesquelles les pouvoirs publics tardent à agir...)
Les premiers travaux concrets et visibles de l’association seront dévoilés le 18/10/2003 lors d’une journée nationale commune pendant la semaine de la sécurité routière.
Le but principal est de changer les mentalités et de changer les usagers de la route en citoyens de la route et ce, quel que soit la catégorie (piétons, cyclistes, motards, automobilistes, chauffeurs routier ou conducteur de car, sans oublier les pratiquant de roller, patinette ou autres moyens de circuler que je n’ai pas en tête...) !
Jean-Pierre Beltoise, aujourd'hui directeur d’une école de formation à la conduite et Michel Chevalet, ont décidé de rejoindre et de parrainer l’association.
A l’issu de cette réunion ou notre voix (nos voix) ont été entendues, nous avons proposé au conseil municipal d'adhérer : 14 voix POUR et... 1 voix CONTRE ! (Je regrette que nous n'ayons pu faire l'unanimité sur un thème aussi grave, qui ne demande qu'un peu de solidarité pour faire avancer les choses, d'un soupçon de compassion avec ceux qui souffrent et qui exclut surtout tout clivage partisan ! J’espère sincèrement que la personne qui a voté contre n’aura pas à pâtir un jour dans sa chair ou celle de ses proches d’un de ces accidents qui annuellement endeuillent des centaines de familles et en font souffrir des milliers).
Article paru sous ma plume dans le journal local de Champeaux
J'ai représenté la commune lors des l'AG de 2006, 2007 et 2008. J'en suis le secrétaire général depuis 2007.
L'association prend un nouvel élan en engageant deux personnes à temps plein (un directeur de communication et une assistante - qui se trouve être une ancienne du MCMS !) grace à une subvention de l'Etat. De plus, une maison de la SR voit le jour à Ponthierry, regroupant plusieurs intervenants (Notre association mais aussi la FFMC77) et un ensemble de véhicules à moteur pour les enfants afin de donner quelques conseils pratiques en situation. Elle assure également des "formations" envers les enfants dans les écoles dès la maternelle.
Après une première expérience, l'association se dote d'un site internet
Seule critique depuis la crétion de l'association, qu'ils aient prêté l'oreille aux sirènes de la mode et préféré lui donner comme but "de lutter contre l'insécurité routière" et ne pas œuvrer, comme je le souhaitais, **pour** la sécurité routière. C'est peut-être le même but dans l'absolu, mais la voie pour y parvenir n'est pas la même, au moins dans mon esprit.